SUPERVILLE

Le projet se sert d’un réseau de supermarchés abandonnés pour réhabiliter et redynamiser des zones délaissées. Basé sur des bâtiments existants, le projet se sert de tissus urbains forts, situés au cœur des villes et très bien maillé au territoire. Ce cas d’étude est un modèle multipliable à l’échelle du territoire métropolitain. L’approche La structure hyperstatique des supermarchés permet une densification intense. Ces lieux, ont des emplacements géographiques stratégiques. Ils sont reliés au territoire et pensés pour être accessibles à tous. Ils favorisent la cohabitation entre habitat et commerce. Ces bâtiments de la grande distribution sont très consommateurs d’espace. SUPERVILLE se sert de ce territoire et plus particulièrement du parking pour redonner une place à la biodiversité. Les personnes handicapées sont souvent isolées, de par leurs situations personnelles ou professionnelles. Le projet se base sur le tissu associatif existant pour redonner une place à ces personnes au sein de la société. Il leur est donné l’opportunité de suivre une formation (pépinière, restauration) mais aussi de faire partie d’un processus inclusif grâce à ces activités. Le bâtiment est composé de cinq niveaux organisés par strates. Au Rez-de-chaussée se trouve les commerces ainsi que l’espace productif. C’est un espace ouvert, permettant la déambulation et la promenade. Le jardin productif est conçu pour être accessible à tous, avec des bacs de terre surélevés, qui guide la déambulation sur le site. Le premier niveau est principalement destiné aux soins nécessaires aux résidents. La structure poteaux-poutres de l’ancien supermarché permet d’avoir des espaces modulables et adaptables. Ce niveau permet de répondre à des périodes de soins plus intenses, comme lors d’une pandémie par exemple. Le deuxième niveau est un étage dédié à tous. Conçu comme un grand hall d’exposition, c’est un espace ouvert où le tissu associatif trouve toute sa place. Il permet la cohabitation et la rencontre entre les habitants du quartier, les aides-soignants et les résidents du centre. Cet étage est le cœur du bâtiment, il permet de donner à SUPERVILLE un rôle moteur au sein de la communauté, ciment nécessaire au fonctionnement d’un tel projet. Les deux derniers niveaux sont destinés aux étages d’habitation du personnel soignant et des résidents. Ces étages s’organisent autour d’un grand patio central, allouant lumière et espace, créant la richesse du projet. Un jardin suspendu permet de faire entrer le végétal au cœur de l’espace d’habitation. De larges coursives donnent l’opportunité aux habitants de circuler mais aussi d’habiter les espaces communs. Revêtement, orientation de la lumière, modularité, les logements développés ont une approche commune pour des handicaps différents. Le projet est tourné à la fois vers l’intérieur, permettant d’avoir une grande intimité mais aussi vers l’extérieur, rendant le monde plus accessible et permettant à des individus de se retrouver pour partager un futur commun. La richesse du projet réside dans les espaces dédiés aux rencontres, favorisant l’inclusivité et le partage. Prendre conscience qu'une minorité c'est tout le monde et que c'est là aussi que se déroule les phénomènes de transformation des territoires. Le projet SUPERVILLE s’articule donc autour d’un grand jardin situé en lieu et place du parking.. Ce jardin permet de créer un restaurant associatif et une pépinière tenue en partie par les résidents du centre. C’est un territoire productif. Concours, 3 ème prix du concours du CNSA « Lieux de Vie collectifs et autonomie ». En collaboration avec Quentin Leberre